Le Département du travail des États-Unis ajoute le cobalt de la RDC sur sa liste 2024 des minéraux à risque élevé. Élevé. La raison est que ces minéraux sont produits par le travail des enfants. En plus de l’implication des enfants, le Département américain du Travail parle également du travail forcé. Le Gouvernement congolais doit prendre des mesures.
Pour justifier sa recommandation ,ce département parle par exemple les heures supplémentaires exorbitantes dans le secteur. Mais cette institution évoque aussi des travaux dangereux : il fait également allusion aux impaiements des salaires et à tant d’autres questions qui minent le secteur.
Pour les ONG, il faut mettre en place des mesures pour sauver le cobalt de la RDC. CASMIA en propose quelques-unes. Dans un communiqué publié ce 25 septembre, cette plateforme recommande au gouvernement de prendre des mesures correctives. « Il a la responsabilité de participer à l’assainissement du secteur », dit cette plateforme. CASMIA insiste par ailleurs sur le fait que les lois doivent être strictement appliquées. « La RDC dispose dans son arsenal juridique de plusieurs textes sur l’emploi et la prévoyance sociale ».
Une situation prévisible
Franck Fwamba de la plateforme Touche pas à mon Cobalt est désabusé. « Tout était prévisible et connu d’avance, sauf par le gouvernement », déplore-t-il. Et d’ajouter : « Que le gouvernement assume et fasse ce qu’il doit faire, car il sait ce que les Américains nous reprochent, il sait ce qu’il n’a pas fait et ce qu’il doit faire pour pallier la situation ».
En effet, la situation était prévisible. Amnesty International parle de la présence de plus de 40 mille enfants dans les carrières et les mines. Quant à RAID et Afrewatch ,ils expliquent dans leur récent rapport les conditions difficiles de travail ainsi que les bas salaires dans les mines industrielles. Mais jusque-là, aucune mesure concrète n’a été prise.
En clair, la RDC doit suffisamment assainir la chaîne des valeurs du cobalt pour que ces minerais profitent au bien-être des populations et des communautés.
Source : mediacongo.net
